Actualités de la galerie
The End of The World
KINDL - Centre for Contemporary Art
La misère humaine est son métier. Pour son art, Alfredo Jaar va là où ça fait mal : mines d'or, décharges de déchets toxiques, sites de génocide. Depuis le début des années 1980, il utilise des interventions, des photographies et des films pour confronter le public à des catastrophes sociales souvent étouffées, à l'échec politique et à la représentation médiatique. Avec ses ?uvres conceptuelles, principalement basées sur des installations, Jaar est considéré comme un pionnier dans la critique de l'ignorance occidentale et du flot manipulateur d'images.
Les veines de nos vies mondialisées sont faites de métaux et de minéraux précieux. Le cobalt permet à nos emojis d'être envoyés au groupe WhatsApp de notre famille. Le cuivre permet aux Teslas de rouler et le germanium aux satellites d'évoluer dans le ciel. L'étain est utilisé pour fabriquer la soudure, qui conduit l'électricité. Nous avons besoin de platine pour produire l'hydrogène propre tant désiré, pour l'électronique et les semi-conducteurs. Le manganèse est essentiel pour les batteries rechargeables, tout comme le lithium et le nickel. Avec la numérisation et la révolution énergétique en cours, la demande ne fera qu'augmenter. (...) Ces matériaux semblent innocents sous la forme d'une sculpture et pourtant, ils déterminent presque invisiblement des destins dans le monde entier. Les politiciens disent que nous sommes condamnés si nous ne parvenons pas à extraire ces ressources naturelles. Mais de nombreux individus qui vivent dans les endroits où ces ressources convoitées dorment dans le sol sont déjà perdants.