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& Jean-Kenta Gauthier en conversation

18.06.2022 - 23.09.2022
il y a 11 jours

Présentée du 18 juin au 23 juillet 2022 à la galerie Jean-Kenta Gauthier / Odéon, l?exposition The Days Are Numbered (January) constitue la seconde exposition à la galerie du journal de Daniel Blaufuks (né en 1963, vit au Portugal).

Depuis le printemps 2018, Daniel Blaufuks crée chaque jour sur une feuille de papier A4 une composition méticuleuse associant photographies instantanées et texte, avant de la tamponner d?un numéro au recto et d?inscrire la date au verso. Certains jours il ajoute des documents ou des objets. Intitulé The Days Are Numbered (Les jours sont comptés), ce vaste projet est comme un journal intime imprécis consignant des événements de la vie de l?auteur, des réflexions sur le monde, la littérature, la photographie. Derrière la mélancolie ponctuée d?accès de joie, de colère, d?émerveillement, d?indignation, Daniel Blaufuks nourrit l?espoir: en numérotant chaque journée, il dénombre les jours passés et crée comme un compte à rebours inversé de sa vie.

L?exposition The Days Are Numbered (January) se concentre sur les éléments no. 241 à 271 qui constituent le journal de janvier 2019. C?était la première fois que l?auteur écrivait en commentaire d?une journée le titre même de la série : "the days are numbered." (dimanche 6 janvier 2019). The Days Are Numbered a pour motifs visuels récurrents les obsessions de Daniel Blaufuks - les photographies de deux fenêtres, des fleurs de son jardin ou encore des rochers sur la plage - et ses mots apparaissent dans les langues qu?il emploie dans sa vie - le portugais, l?allemand, l?anglais, le français. The Days Are Numbered est pour Daniel Blaufuks comme une ligne de vie. En y consignant à la fois les événements et ce qui les sépare, l?artiste réalise avec The Days Are Numbered comme le pendant d?Attempting Exhaustion (Tentative d?épuisement), l?autre vaste projet de l?artiste qui, photographiant depuis 2009 ses deux fenêtres, réitère en photographie le projet littéraire de Georges Perec dans le texte Tentative d?épuisement d?un lieu parisien (1975) auquel est emprunté le titre de la série: "Mon propos (...) a été de décrire le reste: ce que l?on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n?a pas d?importance: ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages. » Car comme le répète Daniel Blaufuks: on photographie toujours lorsque quelque chose arrive, jamais lorsque rien ne se passe. Ce qui se passe alors pourtant - tel est le sujet d?Attempting Exhaustion."


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