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& Jean-Kenta Gauthier en conversation

06.11.2021 - 22.01.2022
il y a 1 jours

L'exposition City Diary consiste en une installation immersive de 48 tirages grand format de photographies réalisées par Anders Petersen (né en Suède en 1944) entre 1967 et 2018. Selon la volonté de l'artiste, qui réitère le principe scénographique de sa toute première exposition en avril 1970 au Café Lehmitz à Hambourg, les tirages sont épinglés aux murs, les recouvrant tous. Toutes ces photographies seront publiées dans les prochains volumes #4 à #7 du célèbre City Diaries du photographe suédois.

City Diaries rassemble, sous la forme d'un journal, une vaste collection de photographies réalisées par Anders Petersen depuis le début de sa carrière, au cours de ses pérégrinations dans les villes du monde. Les situations photographiées sont variées : le comportement des humains seuls ou en groupe, les rencontres quotidiennes - avec des objets, des animaux, des personnes - ou encore les spectacles de la nature. Le spectateur perçoit la position de l'artiste : celle d'un homme qui parcourt le monde et qui, doté d'une inépuisable capacité d'étonnement, s'arrête et compose des images qui transmettent chacune un sentiment de suspension, de flottement, suggérant un questionnement, une intimité entre le sujet photographié et l'auteur. Les photographies de City Diaries donnent peu d'informations sur le lieu où elles ont été réalisées. Car comme l'écrit Anne Biroleau, commissaire de la rétrospective de Petersen à la Bibliothèque nationale de France en 2013, "Petersen invente l'espace extérieur et sa lumière, écarte le pittoresque et les conventions, et ajuste le monde à sa mesure." En toutes circonstances, Anders Petersen conserve une bienveillance absolue, effaçant tout jugement, au point de mettre tout sujet, humain ou objet, sur un pied d'égalité avec lui-même. "Je veux que mes images, même lorsque je photographie une pomme, soient un autoportrait", insiste-t-il.

Le principe de l'exposition, basé sur des compositions murales partant des coins de l'espace de la galerie, rappelle également, à une toute autre échelle, le livre et la planche contact, objets primordiaux pour Petersen qui, depuis les années 1960, n'a jamais cessé de photographier le monde en noir et blanc. "Parce qu'il y a plus de couleurs dans le noir et blanc.

 

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